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Quand on vit sous le même toit, maritalement ou non, on partage presque tout. Les repas, les factures, le quotidien, les petites habitudes … mais aussi, les risques cardiovasculaires. En effet, selon une récente étude américaine, dont les résultats ont été publiés dans la revue JAMA (Journal of the American Medical Association), les couples partagent aussi les problèmes cardiaques. Or, en France, ces maladies constituent la première cause de mortalité pour les plus de 65 ans et les femmes. Parmi les plus fréquentes, nous pouvons citer l’insuffisance cardiaque, l’accident vasculaire cérébral et l’hypertension artérielle. Et si aujourd’hui les facteurs de risque sont bien identifiés chez les individus, cette étude révèle qu’il faut également tenir compte de la vie de couple quand ils sont évalués.

Les habitudes de l’un influencent celles de l’autre

Pour leur étude, les chercheurs ont analysé les risques de maladies cardiaques et les habitudes de vie de 5400 couples américains, qui participaient à des programmes de remise en forme. Ils ont donc étudiés plusieurs facteurs dont la consommation de tabac, l’alimentation, l’indice de masse corporelle et l’activité physique. Puis, les résultats ont été classés en deux catégories : les résultats en couple et individuels. Il ressort de leur travail que 79% des couples avaient une mauvaise santé cardiaque. La principale raison étant une mauvaise alimentation et une faible (voire très faible) activité physique. En fait, à la lecture des résultats de leur étude, on apprend que les comportements d’un des partenaires impactent ceux de l’autre. Lors de leur analyse, les chercheurs ont constaté que, si l’un cesse de fumer, perd du poids ou modifie son alimentation, l’autre prend souvent les mêmes habitudes. Et si cela fonctionne pour de bonnes habitudes, c’est également le cas pour les mauvaises…

Faire de la prévention collective plutôt qu’individuelle pour limiter ces risques

Comme l’a indiqué l’une des auteurs de cette étude, « nous en savons beaucoup sur les facteurs de risque cardiovasculaire pour les individus mais pas pour les couples ». Et si les chercheurs s’attendaient à avoir des facteurs communs, ils ont eu la surprise de constater qu’en majorité, les « couples se trouvaient dans une catégorie non idéale pour la santé cardiovasculaire globale ». Cependant, ils indiquent que leurs données provenant de l’auto-déclaration des individus suivis, elles peuvent être inexactes. Néanmoins, ces données « suggèrent que les facteurs de risque et les comportements » sont partagés. Dès lors, il semble plus logique de faire de la prévention directement auprès des couples, des familles et non plus seulement auprès des individus. Ainsi, en agissant collectivement, cela peut inciter les gens à réfléchir « à la façon dont leur santé et leurs comportements peuvent influencer la santé de la ou des personnes avec lesquelles ils vivent ».

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