Les députés adoptent définitivement la proposition de loi visant à mieux former les Français aux gestes qui sauvent

Dans de précédents articles de blog, nous avions évoqué la proposition de loi de deux députés de La République en Marche ! destinée à sensibiliser la population aux gestes qui sauvent et à lutter contre la mort subite. Après une adoption en première lecture en février 2019, ce texte a été adopté en seconde lecture à l’Assemblée nationale le mercredi 12 février 2020. Une belle récompense pour les élus ayant soutenu cette proposition et notamment pour Jean-Charles Colas-Roy, député isérois, qui en est l’auteur. Ainsi, la formation aux premiers secours en France devrait s’améliorer et s’accélérer.

Adoption à l’unanimité en seconde lecture de ce texte défendu par un député de l’Isère

Cette proposition a donc été adoptée à 70 voix pour, 0 contre lors d’une séance à l’Assemblée nationale le 12 février dernier. Défendue par Jean-Charles Colas-Roy, elle vise à réduire le nombre de décès par mort subite (un arrêt cardiaque inopiné) qui est aujourd’hui de 40 000 à 50 000 chaque année, en France. Pour cela, il est indispensable de former les Français aux gestes qui sauvent car, malgré les progrès de ces dernières années, nous sommes toujours en retard par rapport à nos voisins européens. Or, on sait que le manque de connaissances des premiers secours a des conséquences directes sur le taux de survie à un arrêt cardiaque qui, rappelons-le, est seulement de 3% en France. Avec son texte, le député de l’Isère veut « en finir avec ce sentiment de fatalité » et indique que « nous pouvons tous sauver des vies, nous pouvons tous lutter contre l’arrêt cardiaque ». Un sentiment partagé par les groupes parlementaires présents ce 12 février 2020 qui ont d’ailleurs tenu à saluer l’initiative et l’engagement de Mr Colas-Roy.

Le statut de « citoyen sauveteur » enfin validé

Dans cette proposition de loi, plusieurs mesures doivent permettre de sensibiliser les enfants et les adultes aux premiers secours, dont une sensibilisation obligatoire et une initiation aux gestes qui sauvent tout au long de la vie. De même, il est prévu de former d’ici 10 ans 80% de la population à ces gestes. Une journée nationale de lutte contre l’arrêt cardiaque devrait être créée afin de cibler un large public. Et surtout, ce texte met en place un nouveau statut, celui de « citoyen sauveteur ». Ce dernier désigne « toute personne volontaire et bénévole portant assistance à toute personne manifestement en situation de détresse cardio-respiratoire ». Un statut qui inciterait les témoins d’un arrêt cardiaque à agir en attendant l’arrivée des secours car il les protégerait.
En outre, la formation des arbitres, juges sportifs et entraîneurs professionnels sera complétée par une « sensibilisation à la reconnaissance des signes d’alerte cardiaque et aux gestes qui sauvent ».