Manger trop d’aliments ultra-transformés accroît les risques de maladies cardiovasculaires

 

Le contenu de nos assiettes a des conséquences sur notre santé. Ce n’est pas nouveau et ce lien de cause à effet est d’ailleurs régulièrement confirmé par des études. Et récemment, ce sont les aliments ultra-transformés qui ont été – une nouvelle fois – pointés du doigt par des chercheurs français de l’Inserm, de l’Inra, de l’Université Paris 13 et du Cnam au sein de l’Equipe de Recherche en Epidémiologie Nutritionnelle EREN. Ces derniers ont dévoilé les résultats de leur enquête à la fin du mois de mai et il en ressort que l’abus de plats industriels, les « ultra-transformés », entraînerait une hausse des risques cardiovasculaires et de la mortalité. Si aucun lien direct n’a été démontré, ils prouvent toutefois les méfaits de ces produits sur la santé, dont les ingrédients ne sont pas toujours bons pour notre organisme et notre cœur.

Des produits contenant de nombreux ingrédients et additifs

Ce travail a donc été mené par des chercheurs français et a inclus plus de 100 000 participants puisqu’il a été effectué dans le cadre de l’étude NutriNet-Santé. Ces personnes ont été suivies entre 2009 et 2018. Et durant cette enquête, la consommation de 3 300 aliments et boissons a été évaluée, ces produits étant classés selon leur degré de transformation industrielle. Et d’après leurs travaux, cette consommation de plats ultra-transformés est associée à un risque plus élevé de maladies cardiovasculaires, soit 1409 cas sur le nombre total de participants. De même, augmenter la part de ses aliments dans la nourriture de 10 points – de 5 à 15% par exemple, ou de 20 à 30% – se traduit par une hausse de 12% du risque des maladies cardiovasculaires. Précisons également que leurs résultats tiennent compte de divers facteurs liés au mode de vie, comme l’âge, le sexe, la consommation d’alcool et l’activité physique.
Mais une chose est sûre, cette étude confirme les résultats d’autres travaux récents, qui soulignent les effets négatifs de ces mets ultra-transformés sur la santé. Pour rappel, sont concernés les produits qui ont été transformés industriellement et qui contiennent un grand nombre d’ingrédients et d’additifs. Par exemple, il s’agit de plats à réchauffer, de sodas, de steaks végétaux, de snacks et de soupes en poudre. En somme, de la nourriture riche en sel, en sucre, en graisses saturées et pauvres en vitamines et en fibres.

Des aliments qu’il faut consommer avec modération

En raison de leurs ingrédients, ces produits ne doivent pas être consommés régulièrement. En manger de temps en temps n’est pas dramatique. En revanche, une consommation régulière l’est. Selon l’étude française et celles d’autres chercheurs, une hausse du nombre de décès a été observée chez des individus mangeant au moins 4 portions d’aliments ultra-transformés quotidiennement. Par conséquent, il est recommandé – ce qui n’est pas nouveau non plus – de privilégier des mets bruts, peu transformés, des légumes, fruits et poissons par ex. Et de les arranger dans des recettes maison, en les préparant et en les cuisinant soi-même. Une manière simple de retrouver le goût des bons produits et de se faire du bien.