Le risque d’incident cardiaque plus élevé chez les plongeurs en surpoids

En Europe, on compte près de 3 millions de plongeurs actifs, dont 75% en Méditerranée. Idem aux Etats-Unis. Autant dire que cette activité est de plus en plus pratiquée. Et à partir de 50 ans, nombreuses sont les personnes à reprendre la plongée en loisir. Or, la reprise de ce sport à cet âge-là n’est pas sans risque. Selon une étude réalisée par des chercheurs australiens et dirigée par le Dr Peter Buzzacott de l’université d’Australie-Occidentale, si les accidents sont rares, le nombre de problème cardiaque au cours de la plongée augmente, notamment chez les personnes en surpoids. C’est pourquoi ils ont souhaité alerter la population afin que les plongeurs séniors consultent régulièrement leur médecin pour évaluer leur condition physique et leur santé cardiaque.

Une activité sportive qui nécessite d’être en bonne santé

Pour cette enquête, dont les résultats ont été publiés en août 2018 dans l’European Journal of Preventive Cardiology, les chercheurs ont comparé 113 892 plongeurs avec 338 933 personnes actives de même âge qui ne plongent pas. Et sur les 113 892 amateurs de plongée, un tiers était âgé de 50 ans ou plus. Cette étude nous apprend que 54% des plongeurs ont fumé des cigarettes à un moment donné, qu’ils sont 48% à être en surpoids, 30% à avoir un taux de cholestérol élevé et 33% à avoir une pression artérielle élevée. Dès lors, on constate que les plongeurs de plus de 50 ans présentent des facteurs de risque cardiaque susceptibles de les mettre en danger. De même, le Dr Peter Buzzacott a indiqué que les problèmes cardiaques étaient désormais « un facteur important dans les décès liés à la plongée ». Ils seraient même la deuxième cause de mort après la noyade. A titre d’exemple, en Australie, les décès passent de 15% à 35% chez les hommes-grenouilles de 50 à 59 ans. Chez les plus de 60 ans, leur nombre passe de 5% à 20%.

Faire un bilan cardiaque pour les plus de 50 ans, une nécessité

Lors de la présentation des résultats de l’enquête, les chercheurs australiens ont donc recommandé à tous les plongeurs âgés de 50 ans et plus de faire un bilan de santé, notamment cardiaque. Ils leur rappellent aussi qu’ils doivent s’attaquer aux facteurs de risque pouvant causer un infarctus durant une session de plongée. Cela implique donc de ne pas fumer, de faire attention à son poids pour ne pas être en surpoids, de traiter tout problème de cholestérol et d’hypertension artérielle. Pour plonger dans de bonnes conditions, sans se mettre en danger, c’est indispensable à partir de 50 ans.
Alors si vous avez arrêté de plonger pendant plusieurs années et souhaitez reprendre après 50 ans, prévoyez un rendez-vous chez le médecin !