Depuis le début de l’année 2019, plusieurs formations ont été organisées pour les personnes en situation de handicap. Jusqu’à une période récente, elles étaient réservées à un public valide mais depuis un arrêté du 11 mars 2017, la situation a évolué. En effet, ce texte modifie le référentiel PSC1 et permet aux individus ayant un handicap de pouvoir être formés aux premiers secours et obtenir l’attestation PSC1. Pour cela, une légère modification a été apportée au texte, qui désormais stipule que « ce certificat de compétences est délivré aux personnes qui ont (…) fait réaliser ou réalisé tous les gestes de premiers secours au cours des phases d’apprentissage pratique ». Et en France, quelques régions ont déjà mis en place des séances d’initiation spécifiques pour les personnes souffrant d’un handicap.
Une pédagogie adaptée avec des mises en situation
La Bourgogne-Franche-Comté et l’Auvergne-Rhône-Alpes font partie des territoires français ayant choisi d’organiser des formations aux gestes qui sauvent à destination d’un public en situation de handicap. En amont, cela a impliqué de mettre à jour le programme puisque les participants sont porteurs d’un handicap auditif, visuel ou moteur et les formateurs ont dû le prendre en compte pour mettre en exergue leurs sens. Par exemple, pour un individu déficient visuel, il faut axer l’apprentissage sur le kinesthésique en insistant sur le toucher pour que le geste soit bien senti et compris.
En fait, l’objectif de la formation reste le même, sa mise en place demande juste une adaptation pédagogique. D’autant que les participants en situation de handicap s’avèrent très attentifs et demandeurs.
Les premiers secours, des gestes que tout le monde peut apprendre
Actuellement, en France, très peu de personnes porteuses de handicap seraient formées aux gestes qui sauvent (il y en aurait une cinquantaine). Il faut donc espérer que ce chiffre augmente rapidement car tout individu peut sauver des vies, même en cas de handicap. Il est donc essentiel d’organiser davantage de formations pour prouver que tous les citoyens peuvent être acteurs de la sécurité et apprendre à réaliser les premiers secours. On pourrait même dire qu’il s’agit d’un droit. Par conséquent, nous souhaitons vivement que ces premières séances donnent des idées aux autres régions de France et qu’elles se multiplieront au cours des prochains moins sur l’ensemble du territoire.