Le 31 octobre dernier, nous évoquions dans un article la circulaire du 2 octobre 2018 qui prévoit la formation des agents publics aux gestes qui sauvent. Avant le 31 décembre 2021, 80% seront formés aux premiers secours. Mais dans de nombreuses régions de France, des formations sont régulièrement organisées à destination des élus locaux. Et c’est plutôt une bonne idée car ces derniers représentent les citoyens et on attend souvent d’eux qu’ils donnent l’exemple. Dès lors, savoir qu’ils ont été formés au secourisme peut créer une dynamique et donner envie à des Français et Françaises de suivre leur exemple. De même, les élus se déplacent et participent régulièrement à des événements. Ils sont donc au contact de la population et peuvent être les témoins d’un accident nécessitant une intervention, telle la réalisation d’un massage cardiaque.
Apprendre aux élus les bonnes réactions à avoir en cas d’urgence
La formation des élus locaux aux premiers secours peut aider à sauver des vies. En effet, en raison de leur mandat, ils vont fréquemment à la rencontre des gens, assistent à des événements, réalisent des permanences et accompagnent, dans certains cas, les forces de l’ordre et les sapeurs-pompiers. Autant de moments où ils peuvent être face à un accident. Les former à ces gestes leur permet d’intervenir correctement, en ayant les bonnes réactions telles qu’alerter les secours et si nécessaire, utiliser un défibrillateur. Sur l’île de Beauté par ex, les conseilleurs de l’Assemblée de Corse ont été formés pendant 2h par la Croix-Rouge et les services de secours et d’incendie. Ce fût également le cas à Fronton (à une trentaine de kilomètres de Toulouse) ou à Châtel-Guyon. Ces formations sont organisées dans de nombreuses communes et collectivités, aux quatre coins de la France avec pour objectif, rendre les élus acteurs de leur sécurité et de celle des populations.
Montrer l’exemple, un moyen de sensibiliser le public
En formant les élus aux gestes qui sauvent, il est possible de redonner du sens aux valeurs collectives, de solidarité. Cela démontre également une certaine volonté politique qui peut inciter les citoyens à faire de même et donc, à suivre une formation au secourisme. Cela peut créer une dynamique et augmenter le nombre de personnes capables d’intervenir face à un individu en situation de détresse. En outre, se former permet de mieux connaître les maillons de la chaîne de survie, de pouvoir témoigner de leur expérience et ainsi, sensibiliser les populations. Et puis, il faut bien avouer que cela peut aussi redorer un peu leur blason, qui s’est écorné au fil des ans et éventuellement, les aider à regagner la confiance des citoyens.