A La Réunion, plus de 70% de la population n’est pas formée aux gestes des premiers secours. Or, cela peut entraîner de graves conséquences lorsqu’une personne est victime d’un arrêt cardiaque et que les témoins présents sur place ne peuvent réagir faute de connaissances. C’est pourquoi, deux pompiers ont décidé de remédier à cette situation en créant une application mobile. Baptisée SARA 112, en hommage à une jeune femme décédée des suites d’un arrêt cardiaque, elle est très complète puisqu’il s’agit d’un outil d’assistance aux gestes qui sauvent, qui est piloté à distance par les secours. Ce dernier a été imaginé en décembre 2015 lors d’une start-up week-end et a pu être testé en octobre dernier, lors du Grand Raid 2018.
Un outil innovant développé par deux pompiers
Cette application se veut simple à utiliser, à comprendre et intuitive, et elle s’adresse au grand public. Elle permet d’apporter assistance à des personnes victimes ou témoins d’une situation où l’intervention des secours est nécessaire. En fait, en cas de malaise, il faut lancer l’application et appuyer sur le bouton d’urgence pour déclencher un appel (ainsi, une personne victime d’un malaise peut le faire si elle est consciente). Ensuite, des médecins ou infirmiers sont avertis et l’appelant est géolocalisé. Mais ce n’est pas tout. Avec SARA 112, il est possible de transmettre des photos, des vidéos et de lancer une vidéo expliquant les gestes de secours à effectuer. Ainsi, avec ce système de pilotage à distance, tout le monde peut les prodiguer même sans avoir reçu de formation PSC1.
Un test réalisé grandeur nature lors du Grand Raid 2018
Pour tester cette application, qui est gratuite et disponible sur Android et iOS, un événement très populaire a été choisi, le Grand Raid de la Réunion qui s’est déroulé cette année les 18, 19, 20 et 21 octobre 2018. Cet outil a donc été mis à disposition des coureurs, qui ont été invités à le télécharger avant la course. Et si SARA 112 répond aux objectifs fixés pendant sa période de test, l’appli mobile pourrait être déployée à l’échelle nationale en 2019. Pour les deux créateurs, même si elle « ne dispense pas d’une véritable formation », elle peut sauver des vies. Ils espèrent donc que tous les smartphones en seront, à terme, équipés.