Il y a quelques mois, de curieux équipements mesurant environ 2 m de hauteur ont fait leur apparition sur plusieurs campus de l’Université de Bordeaux. Il s’agit de totems verts, équipés d’un panneau solaire et d’un défibrillateur automatisé externe. Au nombre de 8, ils viennent renforcer le dispositif de sécurité existant, et répondent à l’obligation légale pour les ERP de s’équiper en DAE. Géolocalisés dans la base de données Géo’DAE, ils sont accessibles à tous. Ainsi, ils peuvent être utilisés 24h sur 24 et 7 jours sur 7, par toute personne témoin d’un arrêt cardiaque, même sans avoir suivi de formation aux premiers secours.
Des totems équipés de DAE placés à des endroits stratégiques
En novembre 2021, un audit de conformité des sites de l’Université de Bordeaux à la réglementation du 28 juin 2018 a été réalisé. Il en est ressorti que le dispositif en place est mal connu. Ainsi, les membres de l’Université et les étudiants connaissent « l’existence des DAE dans quelques bâtiments », mais « leur nombre exact et leur position ne sont pas toujours connus ». De même, ces équipements « ne font pas l’objet d’une maintenance préventive annuelle » et ne sont « pas localisables par les citoyens », comme le reconnaît le directeur de la Direction Sécurité Sûreté. Pour remédier à cette situation, l’Université a décidé d’installer ces 8 totems DAE extérieurs, qui ont été répartis sur différents campus. Bien visibles grâce à leurs dimensions, ils sont enregistrés dans la base Géo’DAE afin de pouvoir être géolocalisés.
Une installation conforme à la réglementation en vigueur
Ces totems sont répartis sur les campus Montesquieu, Carreire et Peixotto de l’Université de Bordeaux. Hermétiques, ils sont alimentés par des panneaux solaires et contiennent tous un défibrillateur automatisé externe. Ils sont également surveillés à distance via un système d’alarme. Quant à l’accès aux appareils, il se fait par des portes, dont l’ouverture est adaptée aux personnes à mobilité réduite. Ces défibrillateurs peuvent ainsi être utilisés par les étudiants et le personnel universitaire, et aussi par les citoyens. De même, leur déploiement permet à l’Université de remplacer progressivement les anciens DAE non conformes à la loi.