7 heures de sommeil par nuit au minimum pour protéger son cœur et éviter une insuffisance cardiaque

Pour être en forme et avoir suffisamment d’énergie tout au long de la journée, il est important de bien dormir la nuit. Et selon une étude, dont les résultats ont récemment été publiés dans la revue Circulation de l’American Heart Association, un bon sommeil contribuerait aussi à réduire le risque d’insuffisance cardiaque. En effet, d’après le travail de scientifiques, mieux on dort, plus on protège son cœur. Ils recommandent donc d’adopter des « habitudes de sommeil saines ». Parmi elles, dormir entre 7 et 8 heures par nuit pour un adulte et se lever tôt le matin. Une recommandation dont les Français devraient s’inspirer car dans l’Hexagone, les adultes dorment en moyenne 6h42 par nuit.

Mieux dormir pour limiter les risques de maladie cardiaque

Pour réaliser leur étude, les chercheurs ont analysé des données déjà existantes : celles de la Biobank du Royaume-Uni. A partir de celles-ci, ils ont étudié les habitudes de sommeil et la santé cardiaque de plus de 408 000 individus, âgés de 37 à 73 ans et qui avaient été suivis durant une dizaine d’années. Leurs conclusions sont sans appel : des nuits de sommeil régulières et ininterrompues réduisent les risques de souffrir d’insuffisance cardiaque de 42%. Pour définir un sommeil de qualité, les scientifiques ont tenu compte de 5 critères : la durée des nuits, la fréquence des insomnies, les ronflements, les heures de lever et de coucher, le sommeil diurne involontaire. Et pour l’évaluation de la santé cardiaque des participants, d’autres critères ont été retenus dont le diabète, l’hypertension et la prise de médicaments. Comme l’indique l’un des chercheurs, leurs « résultats montrent qu’il est important d’améliorer les habitudes de sommeil pour prévenir l’insuffisance cardiaque ».

L’insuffisance cardiaque, une pathologie répandue en France

Selon les auteurs de cette étude, il existe bien un lien entre le sommeil et l’insuffisance cardiaque. En France, cette maladie concerne un million de personnes. Elle se traduit, chez les personnes qui en souffrent, par un débit sanguin insuffisant pour couvrir les besoins en oxygène de l’organisme. Et surtout, cette pathologie ne touche pas uniquement les personnes âgées. La Fédération française de cardiologie rappelle d’ailleurs qu’elle « peut aussi être une maladie de l’enfant et de la femme enceinte, une urgence vitale, une maladie infectieuse et susceptible de guérison, une maladie génétique et familiale, une maladie de l’alimentation ». Aujourd’hui, plusieurs traitements permettent de prendre en charge cette pathologie, et doivent être accompagnés de nouvelles habitudes de vie. Par exemple, réduction de la consommation d’alcool, de sel. Et si l’on se réfère à cette étude, il serait également bon pour notre cœur de changer nos habitudes de sommeil.